Enchanter son époque pourrait avoir été la volonté de Jules Massenet en mettant en musique le récit de Perrault. Avec Cendrillon, il livre une œuvre parmi ses plus séduisantes, différentes des autres
adaptations lyriques du conte. La malicieuse Lucette et les femmes qui l’entourent dictent à l’œuvre sa tonalité.
En conférant à la fée le timbre irréel de colorature, en travestissant le rôle du prince chanté par une soprano, il offre un festival vocal porté par une orchestration panachée. Pour l’entrée au répertoire de l’Opéra de Paris de Cendrillon, Mariame Clément joue avec la féerie du mythe et réfléchit à la nature profonde des personnages, tout en les affranchissant de leurs étroits costumes et souliers.
Places catégorie 4